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C'est donc officiel : Docker a déclaré hier que son logiciel de virtualisation Docker 1.0 était prêt pour la production. Les entreprises ont désormais la possibilité d'utiliser cette technologie cloud émergente pour créer et faire tourner des applications avec encore plus d'agilité.
Proposé en version bêta depuis mars 2013, soit il y a un peu plus d'un an, Docker a déjà imposé sa marque sur le marché de la virtualisation et du cloud computing. Google et Red Hat l'ont intégré dans leurs propres services et logiciels. « La version généralement disponible a déjà été téléchargée 2,75 millions de fois par des dizaines de milliers d'utilisateurs », a indiqué l'éditeur.
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« Docker, et plus généralement, la virtualisation basée sur les conteneurs, est une étape essentielle dans l'évolution des PaaS (Platform-as-a-service) », fait remarquer Al Hilwa, directeur du programme, recherche en développement logiciel, chez IDC. « Cette solution est importante car elle peut favoriser la normalisation de la couche machine sous-virtuelle, et permettre d'empaqueter les applications portables dans un conteneur léger, fiable et facilement accessible par tous les cloud PaaS », a ajouté l'analyste dans un courriel envoyé à des journalistes IT. Docker permet d'empaqueter une application dans un conteneur virtuel si bien qu'elle peut tourner sur des serveurs Linux différents. Un conteneur Docker peut «packager» une application dans un seul fichier, comme le ferait une machine virtuelle, si bien que le développeur n'a pas à se préoccuper du logiciel système sous-jacent. Cependant, contrairement aux machines virtuelles complètes, un conteneur Docker n'inclut pas de système d'exploitation complet, mais partage l'OS avec son hôte, en l'occurrence Linux dans le cas de Docker.
Des conteneurs sans OS réservés aux applications
Au final, les conteneurs Docker peuvent être plus rapides et moins gourmands en ressources que les machines virtuelles. Une machine virtuelle complète peut avoir besoin de plusieurs minutes pour monter et démarrer, alors qu'un conteneur se lance en quelques secondes. Par ailleurs, par rapport à une application tournant dans une machine virtuelle, laquelle doit s'appuyer sur un hyperviseur pour fonctionner, les applications hébergées dans des conteneurs offrent de meilleures performances. De nombreuses entreprises utilisent déjà la technologie pour des tâches de production, mais Docker 1.0 garantit que son API offrira une compatibilité ascendante. Cela signifie que les programmes développés sur la base de la version actuelle du logiciel resteront compatibles avec les futures versions. La version 1.0 arrive aussi avec une nouvelle documentation et des offres de support payantes pour l'entreprise, assurées par Docker lui-même. Celle-ci propose ainsi un service pour la collaboration, le contenu et l'automatisation du workflow dans le cloud nommé Docker Hub.
Le code du programme Open Source a été développé par plus de 460 contributeurs. « Le soutien pour développer un écosystème autour de Docker est étonnant. Il montre l'intérêt d'une telle technologie pour ce marché et la valeur qu'elle peut apporter », a écrit Al Hilwa. « C'est un excellent présage pour l'avenir, pour l'enrichissement du référentiel Docker Hub et pour la stratégie commerciale de l'entreprise ».
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