« Les équipes marketing ont une démarche inverse de celle des DSI vis-à-vis des données. Elles essaient d’imaginer quelles informations tirer des données collectées, quand les DSI pensent qu’il faut analyser les données à disposition pour en tirer des informations » explique Sébastien Verger, CTO d’EMC France. C’est en tout cas ce que met en lumière la deuxième édition du Big Data Index réalisée par EMC et IDC pour évaluer la maturité des entreprises françaises vis-à-vis du Big Data. Concrètement, la vision d’un DSI chez un distributeur à l’approche de Noël consiste à regarder les statistiques de ventes de l’année précédente quand le directeur marketing regarde les données de l’année dernière, mais recherche aussi des informations sur les réseaux sociaux et des tendances aux États-Unis ou au Japon.
« On a une bien plus grande ouverture des équipes marketing », commente Sébastien Verger qui ajoute « le problème des DSI, c’est que les métiers ne viennent pas les voir ». Conséquence : les projets Big Data sont lancés dans un tiers des cas sans faire appel aux équipes informatiques. Les équipes marketing choisissent alors de faire appel à des web agency ou à d’autres partenaires et passe par le Cloud. « Cela génère des problèmes de Shadow It avec une perte de contrôle de la DSI, des problèmes de compliance, et des silos étanches de données qui poseront problème tôt ou tard pour faire des corrélations de données » met en garde Sébastien Verger. Et la situation n’a pas changé depuis le premier baromètre IDC/EMC sur le Big Data réalisé il y a deux ans.
L’un des nouveaux points de divergence entre DSI et équipes marketing vient de la notion de temps réel. Un tiers des DSI considère que c’est un enjeu fort lié aux données (quatrième position) contre 63 % des équipes marketing (troisième position quasi ex aequo avec le stockage des données internes et externes sur les serveurs de l’entreprise). Au final, « nous conseillons au DSI de se rapprocher des études et du marketing, et plus généralement de leurs clients » explique Sébastien Verger.
Le principal point d’amélioration depuis 2012, porte sur la connaissance du Big Data. Conséquence, l’index est passé de 32 sur 100 à 53 sur 100 deux ans plus tard. Le nombre de sociétés ayant des projets en production est quant à lui passé de 7 % à 13 %. Au total 43 % des entreprises ont une initiative Big Data qu’elle se limite à une réflexion ou qu’il s’agisse de projets déjà opérationnels. Après le coût, l’un des principaux freins est devenu le manque d’expertise technologique en interne, côté DSI comme côté marketing, avec bien sûr des obstacles culturels et organisationnels.
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