C'est sans voyelle que Nutanix entre officiellement en Bourse ce vendredi 30 septembre 2016. L’éditeur américain d’infrastructures hyper-convergées évoluera sur le Nasdaq, sous la ligne de cotation « NTNX ».
Des chiffres et des lettres
Pour les lettres, Armand JAMMOT se serait sans doute posé la fameuse question du « mais où sont les voyelles ? » car Nutanix s’est effectivement affranchi des « UAI » pour ne déposer au Nasdaq que les consonnes « NTNX ». Sectarisme ou stratégie :-) ?
En ce qui concerne les chiffres, en voici quelques-uns. En plaçant un peu plus de 10 % de son capital, Nutanix lève 237.900.000$. Cette IPO (Initial Public Offering ou Introduction en Bourse) est donc l’une des plus importantes de l’année dans le secteur IT. Nutanix émet 14.870.000 actions ordinaires de classe « A » avec un prix d’introduction fixé à 16$. Mais malgré ses bons résultats sur son exercice fiscal, terminé le 31 juillet 2016 (+84 % de croissance pour un CA de 444.928.000$ et une marge brute à +3,5 points), Nutanix creuse encore ses pertes de +42.374.000$ pour atteindre les -168.499.000$. Cet effet est en très grande partie lié à l’augmentation de ses investissements en R&D (+58 %) et son budget marketing (+78 %).
Rien de vraiment dramatique en soit, surtout si l’on ajoute à ce constat, un peu alarmiste certes, les deux points ci-dessous qui redonnent plus qu’une touche d’optimisme :
- Augmentation continue du portefeuille clients : encore 657 clients Nutanix de plus en 3 mois, soit 3.768 clients au 31 juillet 2016.
- Un revenu différé (non facturé) : +296.500.000$
Nutanix a donc encore d’hyper-belles années en projection et c’est avec les dents aiguisées plus que jamais que l’éditeur de San José (Californie) affiche ses grandes ambitions. D’ailleurs, les deux grandes entreprises américaines de conseil, Gartner et IDC, annoncent (en milliards de $) des parts de marché sur le secteur IT plutôt plus que séduisantes :
- 51.8 Mds$ (Gartner) pour les serveurs x86 en 2016
- 43,7 Mds$ (IDC) pour les systèmes de stockage
- 5,4 Mds$ (Gartner) pour les logiciels de virtualisation
De quoi sans doute voir l’avenir en « x »…
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