Rapport à ce contexte, David OFER, président de la Fédération française de la cybersécurité, a tenu ces propos en juin dernier : « Le sujet cyber est très bien encadré au niveau des OIV (Opérateur d'Importance Vitale), des grands groupes et des grosses ETI, mais dès que l'on descend vers les TPME, très nombreuses en France, on s'aperçoit qu'il n'y a plus vraiment de prises, car les messages sont dilués et les chefs d'entreprise trop occupés par ailleurs. ».
Pourtant, ils sont bien conscients des problèmes existentiels en matière de cybersécurité, mais ils ne savent pas vraiment comment les aborder. David OFER poursuit : « Tout un contexte qui fait que le sujet reste trop complexe et trop technique pour eux, alors qu'il faudrait le décliner dans toute l'organisation », avant de conclure : « Quand on parle à des dirigeants qui n'ont rien à voir avec la technique, il faut utiliser des termes simples et compréhensibles pour que tous s'en soucient ».
Pour les bienfaits des PME, un « Cyber-SOS », ayant pour message : « industrialisez les bonnes pratiques », est lancé à tous les acteurs publics et privés pour qu’ils interagissent, à commencer par l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information). Son directeur adjoint Emmanuel NAEGELEN expliquait, lors d’une intervention chez NUMEUM, organisation professionnelle de l'écosystème numérique en France, que la mission de l’ANSSI allait être élargie du fait de la provocation des cyberpirates : « Les attaquants nous posent trois défis. D'abord technique, avec l'utilisation de l'IA pour être meilleurs dans le traitement des données. Le second est le passage à l'échelle, c'est-à-dire à une cybersécurité de masse. Enfin, il faut améliorer la sécurité des solutions, services et logiciels proposés. »